Dis moi ce que tu lis…

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Dans ma boite mail, des photos du Mexique ou apparemment on se baigne, qui m'ont rappelé ça. Au boulot, les gens qui rentrent d'Argentine, d'Iguazu pour être plus précise, qui m'ont rappelé ça.

Et nous? Bin nous il fait plutôt très froid et le soleil peine à sortir.

Alors on lit. Une histoire de famille aux confins de la vallée de la Tarentaise, et un roman historique sur fond de révolution russe. Deux chouettes livres, qui je le remarque maintenant, se passent tous deux en hiver, et où il est question dans les deux cas de baignade dans des lacs gelés. Ca devait être un critère de sélection inconscient!

Et on parle lecture aussi. L'autre soir avec l'HDB (Homme-Des-Bois), nous avons établi de mémoire une courte liste de nos livres fétiches. Entendez par là, ceux qui ont laissé leur empreinte, alors même que leur lecture peut remonter à plus de quinze ans.

L'HDB a alors minutieusement répertorié récits de voyage, romans d'aventure, et histoires d'exploration. Une inclination qui se confirme puisqu'il vient de finir un roman fleuve sur la conquête de l'Ouest aux Etats-Unis.

A ma grande surprise, ma liste à moi serait capable de déprimer le plus jovial des lecteurs. Je n'ai retenu que des histoires qui semblent décliner sous toutes ces formes la noirceur de la nature humaine. Vous trouverez donc dans mon panthéon La perle et Des souris et des hommes de John Steinbeck, La cicatrice de Bruce Lowery et L'ile de Robert Merle. Et s'il fallait une preuve que l'on ne se refait pas, une récente lecture vient s'ajouter à mon inventaire, celle Des yeux dans les arbres de Barbara Kingsolver. Le récit d'un pasteur américain qui, convaincu du bien-fondé de sa mission d'évangélisation, mène et sa famille, et le village du Congo qui l'accueille à la ruine. Cette histoire d'intolérance et de fanatisme religieux est d'autant plus prenante qu'elle est racontée alternativement par les quatre filles du dit pasteur; quatre personnages féminins qui sont bien sur aux antipodes, et abordent l'expérience africaine de façon opposée. Leur récits respectifs évoluent alors que leurs caractères s'affirment, leur foi se transforme, et l'amour filial s'amenuise. Je ne parle même pas des descriptions de l'environnement dont Kingsolver est friande et qui contribuent à créer l'atmosphère si prenante du roman. Un récit assez sombre donc, mais quel émerveillement! La preuve: voilà plus d'un an que je voulais vous en parler, et malgré les mois qui ont passé, les impressions restent intactes. A lire donc à la faveur d'un week-end neigeux!


[Je vous rassure quand même, je ne suis pas au bord de la dépression; il y a une exception notable à mon inventaire: L'enchanteur de Barjavel. Que j'aimerais bien relire pour sa légèreté et sa magie (tiens donc!) mais dont je crains qu'elle s'envolent à la deuxième lecture...]

1 commentaire:

  1. Salut Marine !

    Je connais pas Kingsolver mais ça a l'air pas mal pour un week-end neigeux en effet !
    J'ai bien aimé des souris et des hommes mais c'est pas un roman qui m'a marqué plus que ça ! J'ai pas lu l'Ile de Robert Merle… mais j'avais adoré Malevil et Le jour ne se lève pas pour nous. Des livres qui m'ont clairement marquée à l'époque mais dont paradoxalement je ne me rappelle aujourd'hui que les grands traits !
    Mes dernière "claques" :
    - en BD : le Photographe d'Emmanuel Guibert
    - en roman : Beloved de Toni Morisson
    (- et lu récemment, pas extraordinaire mais j'arrête pas d'y penser depuis alors… Le temps ou nous chantions de Richard Powers)
    Et puis après j'ai tous mes petits préférés de mes "catégories" préférées : BD, littérature haïtienne (j'adore…), classiques-français-chiants-lus-à l'école-mais-en-fait-trop-bien…
    Bref, ça vaut le coup de déménager des cartons de bouquins !!

    Marine

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